Ganesh

Nous voilà accoutumé au lieu, il est temps d’essayer plus dur. Il y a deux ans Gérôme Pouvreau faisait la première de Ganesh, a priori la voie la plus dure d’Inde. Une ascension promue par une très belle vidéo signée Julien Nadiras, qui met en valeur la beauté et la difficulté de la voie. ‘’La voie n’est pas extrême mais ce qu’il y autour en fait une voie extrême. C’est les dessous de Ganesh’’ dixit G. Pouvreau. Cool allons essayer ça.

Ganesh.
Ganesh.

 

Le mur est un mélange de couleur incroyable. C’est parti! Première bonne surprise, j’arrive à stater le mouvement de départ. A priori, c’est le plus dur de la voie en version jeté. Les prises se succèdent toujours plus parfaites pour concocter des mouvements démentiels et souvent morphos. C’est tellement bon. Le siège commence. Les séquences s’enchaînent et les essais montent progressivement jusqu’à atteindre le dernier mouvement dur. La semaine passe et comme un expert en gestion sportive, je décide de me laisser un jour de repos pour un dernier jour d’essais « a muerte ».

Le redoutable premier crux de Ganesh.
Le redoutable premier crux de Ganesh.

 

Jérôme déconcerté par le jeté de départ et l’intensité de la rési se rabat sur les blocs. Le revoilà dans son univers. Les perles de tous niveaux tombent à la pelle. Le rocher est magique. Sean voit son projet, un 7a d’anthologie s’envoler en même temps que sa santé… C’est l’India’s effect. On essaye de faire très attention à l’hygiène et la nourriture pour ne pas finir la semaine sur les toilettes.

Un truc dur.
Un truc dur.

 

Demain c’est le départ. Dernier jour dans Ganesh. Je me sens confiant, mais la pression détruit chacun de mes essais. Je pourrais tomber dans chaque mouvement facile tant mon cerveau s’envole à chaque essai. La confiance baisse et la chaleur monte. Ça ne fera pas et les dégaines sont toujours dans la voie.

Coucher de soleil du secteur de bloc
Coucher de soleil du secteur de bloc

 

Le lendemain matin, la confiance est à zéro et le réveil sonne très tôt. Le train part à 11h j’ai donc tout au plus deux runs. Un petit dynamique facile louché et me voilà pendu au bout de la corde. Dernier essai, les mouvements passent avec très peu de sensations, le mouvement fatidique passe in-extremis. Le cerveau se réveille et je commence à rater les prises de pieds, je grimpe n’importe comment. Limite dans chaque mouvement jusqu’au dernier j’atteins finalement le sommet du mur. Incroyable, je ne réalise pas. Je viens d’enchaîner Ganesh.

Sorti au plateau!
Sorti au plateau!