Take or leave it

Cela fait déjà quelques années que Take it or leave it trône en haut de ma liste de projet à coté de Treblinka, Just do it et d’autres pépites de cailloux compact. Il plusieurs raisons à cela. Tout d’abords la voie est au Verdon et elle a été ouverte par dieu en personne. C’est bien Patrick Edlinger qui l’a ouverte en 1984.

J’avais déjà envie d’aller dans la voie avant qu’il nous quitte et ça rajoute une émotion en plus pour la faire aujourd’hui.

La voie m’attirai aussi par son format et sa difficulté, pas trop long 100m, mais homogène dans le 7c/8a. Il faut dire que la photo de sa quatrième longueur, le crux de la voie m’avait tout de suite attiré.

Les années sont passés sans que je ne puisse trouver le créneau et le compagnon de cordée pour aller m’y frotter. C’est en retrouvant au milieu d’un bande de quatre mordus de faim pour une semaine dans les gorges que j’ai facilement pu convaincre.

Nous sommes parti à quatre avec pour de tous essayer toutes les longueurs en tête.

Première longueurs je m’y colle pour le à vue en plein soleil. La longueur et technique dans un cailloux incroyable. Le combat est long mais ça passe ! Piouf. Je redescend assurer Baptiste qui flash en grognant.

Deuxième longueur un grand 7a+ engagé. Je me suis m’y terreur et je me suis presque plus battu que dans la première longueur le rocher est encore plus beau et compact.

Troisième longueur, 7c,  Baptiste se bat au soleil et tombe sous le relais après un erreur de méthode. Il me flash à la perfection se qui m’empêche pas d’être à deux doigts de la chute dans chaque mouvement.

Quatrième longueur, 8a,  Truong et Baptiste défrichent les mouvements en mettant les dégaines pendant que je prends quelques photos.

Puis vient mon tour, Baptiste m’assure et me Flash. Après une rapide mise en place, me voilà face au jeté mythique. Je cris mon cerveau se déconnecte et me voilà surpris de me retrouver avec la prise dans la main et non pas pendu au bout de la corde. Un second cris vient, plus guerrier, maintenant ça se passera comme je le décide. Je m’applique dans le reste de la voie et me voilà au sommet incrédule : je vient de flasher la voie!